22/01/2020
Le 08 Janvier 2020 - Après douze mois d'activité immobilière exceptionnelle, que nous réserve 2020 ? Les fondamentaux du marché, les prix de vente, la demande et les taux d'intérêt ne devraient pas bouger signigicativement. Cette nouvelle année s'annonce encore comme un bon millésime.
Après deux années immobilières que l'on peut qualifier d'historiques, 2020 sera-t-elle un aussi bon millésime ? Avec près de 1.100.000 transactions dans l'ancien, la barre est très haute. Pour s'approcher de ces chiffres, tout dépendra des prix, des politiques bancaires des établissements prêteurs et naturellement du niveau des taux d'intérêt.
Pour le moment, tout laisse à penser que l'environnement économique nécessaire à un marché immobilier florissant sera bien au rendez-vous en 2020. La météo immobilière semble toujours au beau fixe.
Un contexte économique qui reste favorable à l'immobilier. Compte tenu de la politique monétaire de la Banque centrale européenne qui ne devrait pas changer, les taux d'intérêt devraient rester à des niveaux historiquement bas. Situation confirmée par Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi, société de courtage en prêt immobiliers : " les politiques accommodantes de la FED et de la BCE ont entraîné une baisse des taux directeurs tout au long de l'année, avec un passage de l'OAT 10 ans en territoire négatif. Au vu des dernières prises de parole de Christine Lagarde, la nouvelle présidente de la BCE, nous pouvons prévoir des taux bas jusqu'à la fin du premier semestre 2020 " Sandrine Allonier porte-parole de Vousfinancer affiche également un certain optimisme : " compte tenu du contexte actuel, de la politique de la Banque centrale européenne, mais aussi de la politique commerciale des banques pour qui le crédit immobilier reste le meilleur moyen de capter de nouveaux clients, les taux de crédit devraient rester très attractifs encore en 2020".
Des taux toujours très attractifs. Les taux moyens sur 20 ans devraient toujours être compris entre 1,30 et 1,50 % en moyenne, mais le records ne devraient plus-sauf très rares exceptions - descendre sous la barre symbolique des 1%. En novembre, ils atteignaient 1,12% selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA. " De très légères remontées paraissent aujourd'hui raisonnablement envisageables", annonce Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux.com. Pas de quoi néanmoins freiner les futurs acquéreurs. Malgré ces hausses, à relativiser, les taux resteront encore à des niveaux extrêmement bas.
Une demande qui ne faiblira pas. Tant que les taux d'intérêt resteront à des niveaux significativement bas, la capacité d'emprunt des ménages sera soutenue et la demande répondra présenet. Autre élément qui participe à cette frénésie immobilière : le débat houleux sur les retraites. Sandrine Allonier affiche son optimisme : " le marché immobilier devrait rester dynamique, boosté par l'envie des Français de devenir propriétaires, volonté qui devrait être renforcée par le contexte actuel et les interrogations sur la future réforme des retraites."
Des prix qui augmentent peu. Paris n'est pas la France ! Avec un mètre carré médian à 2.060€ (statistiques des notaires), l'immobilier en France reste et restera encore accessible au plus grand nombre. Globalement, les prix devraient rester sages et accessibles dans l'Hexagone en 2020. Dans son dernier bilan annuel du pouvoir d'achat immobilier dans les 20 plus grandes villes, le site Meilleurtaux.com place toujours Saint Etienne ( 159 m2/1.000€ de crédit mensuel) et Le Mans (123 m2/ 1.000€ de crédit mensuel) sur les deux premières marches du podium des villes les moins chères de France. Elles sont talonnées par Nîmes, Le Havre, Angers et Toulon. Un classement qui ne devrait pas être bouleversé en 2020.
Paris reste abonnée à la hausse. A l'autre bout de l'échelle, Paris (20 m2/1000 e de mensualité), Lyon (43 m2/1000€ de mensualité) Bordeaux (47 m2/ 1000 € de mensualité) caracolent toujours en tête des villes les plus chères. Et en 2020 ce classement ne devrait pas être bouleversé significativement. D'ailleurs d'après les avant-contrats signés dans les études notariales, le prix moyen parisien devrait atteindre 10 380€/m2 en février 2020, soit un bond de 7,3% sur un an ! La capitale s'affiche de plus en plus inaccessible au plus grand nombre.
Vers un durcissement des conditions d'octroi des prêts ? La seule ombre au tableau réside dans l'octroi des prêts pour certains emprunteurs. Les banques pourraient devoir devenir plus prudentes à l'égard de certains clients en suivant les recommandations du Haut Conseil à la stabilité financière (HCSF). Ce dernier leur a demandé en effet de respecter strictement un plafonnement de durée des prêts à 25 ans et de respecter le taux d'éffort de 33%. Si ces dernières n'appliquent pas spontanément et rapidement ces recommandations, le HSCF se réserve le droit de rendre obligatoire ces deux demandes. Une précaution toujours bonne à rappeler mais que les banques appliquent quotidiennement en étudiant le reste-à-vivre des empurnteurs qui peut, en cas de montant insuffisant, les conduire à refuser un prêt même si le taux d'endettement ne dépasse pas 33%.
Source : pap.fr - 8.01.2020